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Durée du spectacle : 1h25 sans entracte
La pièce d’origine s’appelait Le Contrat et fut adaptée en film dès 1973 par Edouard Molinaro. Le titre était déjà L’Emmerdeur et le duo antagoniste était constitué de Lino Ventura et Jacques Brel. Le premier étant Ralf Milan - le tueur à gages - et le deuxième François Pignon - le dépressif casse-noix - d’ailleurs, le titre italien du film est Il rompiballe, littéralement : « Le casse-couille ». Ce qui est moins connu, c’est qu’un remake américain vit le jour en 1981 – Buddy Buddy (Victor la gaffe) - avec le couple comique légendaire formé de Walter Matthau et Jack Lemmon, Victor Clooney.
FRANCIS VEBER, auteur
D’abord scénariste pour la télévision et auteur de théâtre, Francis Veber devient un collaborateur régulier de Georges Lautner durant les années 70 (La valise, On aura tout vu). Il scénarise avec Yves Robert Le grand blond à la chaussure noire et Le retour du grand blond.
En 1976, Francis Veber passe à la réalisation pour la première fois. LE JOUET, avec Pierre Richard dans le rôle d’un homme offert en cadeau à un gamin. En 1978, c’est une pièce de Jean Poiret que Veber adapte pour l’écran : La cage aux folles fait un triomphe égal à celui qu’il a connu sur scène. Pourtant, Poiret ne reprend pas son rôle face à Michel Serrault, laissant cet honneur à l’Italien Ugo Tognazzi.
Lorsque Francis Veber prend la caméra pour la deuxième fois en 1981, c’est pour étrenner le duo qui fera sa gloire dans trois films consécutifs : Pierre Richard en hurluberlu irresponsable et lunaire face à Gérard Depardieu en brute tendre et bourrue. La Chèvre, Les Compères (1983) et Les Fugitifs (1986).
En 1996, il réalise un de ses rares films à ne pas avoir connu de remake : Le Jaguar, avec Patrick Bruel et Jean Reno
Depuis 1990 se joue sur les planches le Dîner de cons avec Jacques Villeret en François Pignon. Lorsque le film se tourne en 1998, il est logique qu’il endosse lui-même dupliquant ainsi le triomphe théâtral.
S’ensuivent Le Placard (2001) et La Doublure (2006) qui introduisent deux nouvelles incarnations de François Pignon (Daniel Auteuil et Gad Elmaleh).
– François Pignon : PIERRE AUCAIGNE
– Ralf Milan : JACQUES VASSY
– Le garçon d’étage : VINCENT KOHLER
– Louise : CATHERINE GUGGISBERG
– Le Flic : FREDERIC MARTIN et JACQUES MOOSER (en alternance)
– Wolf : KARIM SLAMA
– Mise en scène : Antony METTLER
– Construction du décor : Jean-Marie LIENGME
– Costumes et accessoires : Virginie MOUCHE
– Régie : Charlotte FERNANDEZ
– Régie lumière : Alain VITALONI
– Transporteur : Alejandro PASCUCCI
– Photographe : Edouard CURCHOD
– Producteur exécutif : Frédéric MARTIN
Pourquoi L’emmerdeur ?
Nous avons voulu, cette année, nous attaquer à la pièce de théâtre L’Emmerdeur de Francis Veber car celle-ci est un classique du genre et n’a jamais été montée professionnellement en Suisse Romande.
Bien qu’écrite en 1973, les dialogues sont très contemporains et drôlement efficaces. C’est également la première apparition sur les planches d’un personnage de comédie de légende que nous retrouverons par la suite dans différents succès écrits par ce même auteur. En effet, François Pignon est à Francis Veber ce qu’Arlequin est à Marivaux, un personnage à priori simple(pour ne pas dire « simplet ») qui dénoue un peu contre son gré toutes les situations par sa naïveté, sa générosité et son altruisme.
En plus de ses dialogues percutants, la comédie L’Emmerdeur est une pièce de situations aussi drôlatique que peut l’être une pièce de Feydeau ou de Ray Cooney, auteur que nous avons eu la joie de monter avec succès la saison dernière.
C’est donc, pour toutes les raisons précitées, que ce spectacle sera monté de manière chirurgicale, précise et rythmique. Nous n’irons donc pas « chercher les rires » par des excès de cabotinage mais nous nous bornerons à jouer la pièce de façon très sincère ce qui va demander une direction d’acteurs très rigoureuse, de la même manière que nous avons monté Stationnement alterné, la saison dernière, une précision d’horloger, afin que tous les rouages et ressorts comiques de la pièce fonctionnent parfaitement et que les rires coulent du texte et du jeu, et non de pseudo-improvisations et de surjeux, afin de ne pas tomber dans un théâtre « facile » remplis de clichés...
Après sa formation théâtrale, il a créé la Compagnie des Degrés-de-Poule avec Brigitte Rosset et Gaspard Boesch. Ils arrêtent leur activité de troupe en 1997.
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